Situation des droits de l’homme des populations autochtones en Colombie – A/HRC/15/37/Add.3

mai 4, 2014

Ce rapport présente les conclusions du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales des populations autochtones, M. James Anaya, sur la situation des populations autochtones en Colombie, dans le cadre du suivi des recommandations formulées en 2004 par le précédent Rapporteur spécial, M. Rodolfo Stavenhagen. Ces conclusions sont le résultat d’un échange d’informations avec le gouvernement colombien et d’autres parties intéressées, ainsi que de la mission effectuée par M. Anaya entre le 22 et le 27 juillet 2009.

Le rapporteur spécial note que le gouvernement colombien est prêt à reconnaître les droits des peuples autochtones. Il est évident que la Colombie s’est engagée à traiter les questions concernant les populations autochtones et à élaborer des plans et des propositions en réponse aux recommandations du précédent rapporteur spécial. Néanmoins, le rapporteur spécial se dit préoccupé par les nombreuses indications selon lesquelles la grave situation des peuples indigènes en Colombie n’a pas été traitée avec le degré d’urgence qu’elle mérite. En général, les lois, les programmes et les politiques du gouvernement ne garantissent pas une protection efficace des droits de l’homme des peuples autochtones en Colombie.

En outre, il est évident que la situation des populations autochtones est aggravée par le conflit armé interne qui sévit actuellement en Colombie. Selon la plupart des indicateurs, ce conflit armé a un effet disproportionné sur les populations autochtones. Le rapporteur spécial a reçu des rapports faisant état d’une situation de plus en plus préoccupante en matière de violence et d’autres crimes contre les peuples autochtones, ainsi que de cas de déplacements forcés et d’enfermement, qui menacent la survie physique et culturelle des peuples autochtones de Colombie.

Il est clair que l’État colombien s’intéresse de près aux affaires indigènes, comme en témoigne l’élaboration de plans et de propositions en réponse aux recommandations du précédent rapporteur spécial. Cependant, le gouvernement doit encore relever des défis majeurs s’il veut se conformer à son obligation de protéger et de promouvoir efficacement les droits de l’homme et les libertés fondamentales des peuples autochtones, y compris les droits à la terre, aux ressources naturelles et à la consultation préalable avec eux sur les décisions qui les concernent. En outre, il existe des différences significatives entre les peuples indigènes et la population colombienne en général en ce qui concerne la jouissance des droits économiques, sociaux et culturels.

Le rapporteur spécial présente une série de recommandations visant à relever ces défis et à réaliser des progrès réels dans la reconnaissance et la protection des droits de l’homme des peuples autochtones de Colombie, conformément aux obligations et aux engagements de l’État en la matière.

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