La situation des populations autochtones au Botswana – A/HRC/15/37/Add.2

mai 4, 2014

Dans le présent rapport, le rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales des populations autochtones, James Anaya, présente ses observations et recommandations sur la situation des populations autochtones au Botswana, en mettant l’accent sur les groupes qui ont été historiquement marginalisés et qui demeurent des composantes non dominantes de la société. Le rapport est le fruit d’un échange d’informations avec le gouvernement, les peuples autochtones et d’autres parties intéressées et fait suite à la visite du rapporteur spécial au Botswana (19-27 mars 2009).

Le rapporteur spécial reconnaît les initiatives prises par le gouvernement du Botswana pour améliorer la situation des populations autochtones défavorisées. Il souligne, en particulier, les efforts visant à résoudre des problèmes de longue date tels que la marginalisation dans les sphères politiques et une histoire de sous-développement. Néanmoins, le rapporteur spécial note que, bien qu’importantes, ces initiatives souffrent encore de diverses lacunes et doivent être conçues et mises en œuvre de manière à reconnaître et à respecter la diversité culturelle et les identités indigènes ou tribales distinctes.

Le rapporteur spécial note que le gouvernement du Botswana a développé un certain nombre de programmes visant à préserver et à célébrer les attributs culturels uniques des nombreuses tribus indigènes du pays. Toutefois, les programmes gouvernementaux ne devraient pas se limiter à la reconnaissance de l’expression cérémonielle et artistique, mais devraient plutôt être élargis pour inclure un véritable respect et une promotion de la diversité culturelle telle qu’elle se manifeste sous ses nombreuses formes, y compris dans les structures politiques et sociales, les modes d’utilisation des terres et les approches du développement. Trop souvent, les pratiques des tribus tswanas dominantes ont été intégrées dans la conception et la mise en œuvre des initiatives gouvernementales, à l’exclusion des pratiques des tribus minoritaires culturellement distinctes.

Les populations indigènes marginalisées du Botswana continuent de faire face à de graves problèmes découlant de la perte historique de vastes étendues de terres et de ressources naturelles. Une grande partie des terres tribales, en particulier celles des peuples non dominants tels que les Basarwas, ont été perdues pendant la colonisation, et ce schéma de perte de terres et de refus d’accès aux ressources naturelles s’est poursuivi après l’indépendance. Le rapporteur spécial estime que l’absence de réparation adéquate de ces griefs historiques a profondément affecté les populations autochtones du Botswana dans le présent, et que la perte de terres reste un facteur contribuant de manière significative à de nombreux problèmes de ces populations. La profondeur de ces problèmes est illustrée par le retrait des populations indigènes de la réserve de chasse du Kalahari central.

Le rapporteur spécial formule un certain nombre d’observations et de recommandations dans l’espoir qu’elles aideront le gouvernement du Botswana, les peuples autochtones du pays et les autres parties intéressées à élaborer et à mettre en œuvre des lois, des politiques et des programmes conformes aux normes internationales en matière de droits de l’homme relatives aux peuples autochtones.

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